Martin de Porrès

Martin est est né en 1579 à Lima, au Pérou. Sa mère est une descendante des esclaves noirs et son père est chevalier espagnol. Ils ne sont pas mariés et c'est sa mère qui l'élève seul. À cause de sa couleur, son père l’abandonne. L’étymologie de mulâtre et de mulâtresse dérive de l’espagnol mulo signifiant… mulet ! Martin de Porrès n’avait donc guère de valeur aux yeux des colons vivant à Lima, en cette fin de XVIe siècle.

À 12 ans, Martin devient plutôt barbier qu’infirmier. À l'époque, les barbiers soignent aussi les blessures. Martin donne son temps pour soigner les plus pauvres et va chaque jour à l'église. À16 ans, au couvent dominicain Notre-Dame du Rosaire, il devient simple « donatus » (frère donné), plus bas « échelon » chez les prêcheurs, puis frère convers. Il balaye, lave le couvent et joue aussi le rôle d'infirmier, car se confirme en lui un vrai don pour soigner et même guérir.

Malgré l’interdiction qui lui est faite par son prieur, Martin se met à ramener dans sa cellule malades et blessés. Alors qu’on le morigénait d’avoir enfreint les consignes, il se serait exclamé avec une ingénuité :« J’ignorais que le vœu d’obéissance l’emportait sur le précepte de charité. » Il distribue à des personnes démunies de la nourriture et des soins sans différence les riches et pauvres, leur donnant parfois son propre repas. Le pape l'appellera « Martin de la Charité ».

On dit aussi qu'il parlait aux animaux, aux souris, aux dindons, aux chiens errants, qu'il nourrissait. C'est pourquoi on le représente souvent dans les peintures ou les statues accompagné d'un animal.