Humour et spiritualité
Peut-on être spirituel et rire de temps en temps, ou faut-il être triste et compassé quand on a de la religion? Voici quelques textes et citations, qui, nous l'espérons mettrons un peu de joie dans votre spiritualité !
le lapin bleu de coolus
La lamentation du dernier banc
Ô vous qui rentrez dans cette église, ayez pitié
Du dernier banc, vers le pilier.
Pourquoi, sur moi, vous acharner toujours ?
Quitte à vous serrer comme les pains dans un four ?
Suis-je plus moelleux, plus confortable; moins anonyme,
Que mes frères de devant pourtant du même millésime ?
À moins qu'en souvenir du publicain de l'Évangile,
Vous ne restiez près de la porte, à cause de votre foi fragile !
Est-ce par souci d'humilité
Que vous restez près du bénitier ?
Si quelqu'un guignait par la fenêtre
On pourrait croire que vous avez peur du prêtre.
Parfois pour m'alléger la tâche,
Les curés font des remarques et se fâchent.
« Avancez, que diable, le Bon Dieu veut vous voir! »
Mais, le dimanche suivant, sur mon séant
Tous reviennent choir !
Un curé de ma connaissance; puisqu'il était à Massongex,
A. Grimentz, avait inscrit :«Les 10 premiers bancs sont chauffés ! »
Votre curé d'aujourd'hui au sermon ne dira rien,
Mais comme je le connais, il n'en pense pas moins !
Un jour passant près de moi,Il m'a confié tout bas :
« Pauvre banc, le jour où tu seras vide: j'aurai pas mal de rides !»
Excusez-moi pour ces quelques épines –
Mais ma planche est si lisse que j'ai grise mine
Abbé M. CARRAUX, Massongex, Suisse
les cheveux longs et la voiture
Un jeune homme venait tout juste d'obtenir son permis de conduire. Il demande donc à son père s'ils pouvaient discuter ensemble de l'utilisation de la voiture familiale...
Son père l'amène dans son bureau et lui propose le marché suivant: « Tu améliores ton rendement scolaire, tu étudies la bible et tu te fais couper les cheveux. Ensuite, nous parlerons de la voiture.»
Un mois plus tard, le garçon revient à la charge et, encore, son père l'amène dans son bureau.
Le père ne tarde pas à prendre la parole: « Mon fils, je suis très fier de toi. Ça va beaucoup mieux à l'école; tu t'es concentré sur la bible plus que je ne l'aurais cru, mais tu ne t'es pas fait couper les cheveux. »
Le jeune réplique : « Tu sais, papa, j'ai réfléchi à cela... Samson avait les cheveux longs... Moïse avait les cheveux longs... Noé avait les cheveux longs... et Jésus avait les cheveux longs ».
Et du tac au tac, le père réplique :"Et ils se déplaçaient tous à pied !"
Décès au couvent
La Mère prieure d'un couvent américain, d'origine irlandaise, a 98 ans. Elle est en train de mourir. Les religieuses sont toutes réunies autour d'elle pour chanter le Salve Regina dans ses derniers moments, comme c'est la tradition.
On lui apporte un peu de lait chaud, mais la Mère prieure refuse même d'y goûter. Une des religieuses rapporte le verre de lait à la cuisine et se souvient subitement qu'à Noël dernier, un pieux donateur de leur couvent, connaissant l'origine de la Mère prieure, a offert une belle bouteille de whisky irlandais à la communauté. La religieuse retrouve le flacon, l'ouvre et en verse plus qu'une généreuse rasade dans le lait en train de tiédir puis retourne auprès de la mourante. Elle pose le bord du verre sur ses lèvres et tâche de les lui humecter.
La Mère prieure en boit quelques gouttes, puis une lampée, puis une autre, puis encore une autre et finit par siffler tout le contenu du verre jusqu'à la dernière goutte ! "Très chère Mère, demandent les religieuses affligées à leur Supérieure, voudriez-vous bien nous donner un dernier conseil avant de nous quitter ?"
La Supérieure se redresse sur son lit comme ressuscitée, son visage est illuminé par une joie qu'on dirait toute céleste et elle leur répond :
- Ne vendez jamais cette vache !
Seigneur, si vous avez besoin d’un saint...
Seigneur, excusez-moi, si je vous dérange ! Il m’est venu tout à l’heure l’idée que vous aviez peut-être besoin d’un saint…Alors je suis venu pour la place, je ferai très bien l’affaire.Quoi qu’on dise, le monde est rempli de gens parfaits. Il y en a qui vous offrent beaucoup de sacrifice et, pour que vous ne vous trompiez pas en comptant, ils les marquent avec une petite croix sur un carnet. Moi, je n’aime pas faire des sacrifices. Cela m’ennuie énormément.
Il y a aussi des gens qui se corrigent d’un défaut par semaine. Ils sont forcément parfaits au bout d’un trimestre. Moi, au bout d’une ou deux semaines, j’oublie. Alors je garde mes défauts en m’en servant le moins possible. Les gens parfaits ont tant de qualités qu’il n’y a plus de place dans leur âme pour autre chose. Ils n’arriveront jamais à être des saints. D’ailleurs ils n’en ont pas envie… de peur de manquer à leur humilité.
Mais, Seigneur, un saint c’est une cruche vide que vous remplissez de votre grâce, qui déborde de votre amour, de votre sainte Trinité. Or, Seigneur, je suis une cruche vide, avec un peu de boue au fonds. Ce n’est pas très propre, je le sais bien…Si vous ne voulez pas de moi non plus Seigneur, je n’insisterai pas. Réfléchissez pourtant à ma proposition, elle est sérieuse. Rappelez-vous que vous avez quelque part sur terre une petite cruche à votre disposition…
Les petites béatitudes
Bienheureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes : Ils n'ont pas fini de s'amuser.
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d'une taupinière: il leur sera épargné bien des tracas.
Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d'excuses : ils deviendront sages.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles.
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux : ils seront appréciés de leur entourage.
Heureux êtes vous si vous savez regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.
Heureux êtes vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée.
Heureux êtes vous si vous êtes capables de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d'autrui même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
Bienheureux ceux qui pensent avant d'agir et qui prient avant de penser : ils éviteront bien des bêtises.
Heureux êtes vous si vous savez vous taire et sourire même lorsque on vous coupe la parole, lorsque on vous contredit ou qu'on vous marche sur les pieds : l'Evangile commence à pénétrer votre coeur.
Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.
Joseph Folliet