Bernard Schorderet, artiste fribourgeois (1918-2011) actif en Suisse, a réalisé de nombreuses toiles, mais aussi des sculptures, des fresques et des vitraux d'églises. Il a également collaboré avec différents architectes pour l'aménagement de lieux publics, de places et de fontaines.

Ce beau vitrail célèbre Notre-Dame de l’Assomption, titulaire de notre église.

L’artiste recourt à des signes, tout en sachant combien ce mystère nous dépasse. Le mouvement du bas vers le haut, le mariage des couleurs vives ou moins vives, les personnes ou les groupes de personnes balbutient l’indicible. Bernard Schorderet n’était pas dupe : l’Assomption de Marie est une image. Il a tracé quelques signes de l’événement essentiel, mais en demeurant à la limite de l’abstraction pour respecter l’indicible de Dieu. Les textes de la liturgie s’essaient à leur tour de nous présenter l’événement.

Les oui de Marie sont la source de cette lumière qui anime le centre comme le haut et le bas du vitrail : les couleur du bas, bleues et moins "chaudes", se retrouvent dans le haut et réciproquement. L’Assomption de Marie est signe que son humanité réelle, grâce à Dieu, est dans la gloire.

Ce triomphe de l'amour, de la vie sur la mort, à chacun/chacune de vivre dans son quotidien, avec ses visitations, ses rencontres, ses services et ses enfantements physiques ou spirituels. Que de bonheur dans la rencontre de l’évangile ! La Bonne Nouvelle transfigure les visages, s’exprime en bénédiction et louange et même par des tressaillements d’enfants à naître. Quelle serait notre émerveillement si nous lisions dans leur cœur ? Il ne nous reste donc, à notre tour, de composer notre propre Magnificat.

fr Bernard Bonvin, o.p.