Arbre généalogique dominicain



Au XVII° siècle, on assiste à une mode des "arbres généalogiques" représentant la postérité spirituelle d'un fondateur d'ordre religieux. L'Ordre dominicain ne fait pas exception et le monastère reçut d'un bienfaiteur aujourd'hui inconnu cette peinture de l'arbre généalogique dominicain ou "radix dominicus" exécutée en 1675 par J. Rolbels ou Rolbelis.


Le frère Timothy Danaher, dominicain américain, en propose l'explication suivante:

La première leçon de ce tableau, c’est que les saints deviennent saints ensemble. Leurs exemples ne nous inspirent pas seulement aujourd’hui, mais ils s’inspiraient les uns les autres durant leur vie. Plusieurs de ces saints se connaissaient personnellement, ils faisaient partie de la même famille, intrinsèquement liés.




Prenez par exemple les premiers dominicains:

Jourdain de Saxe, le successeur de Dominique, se confessait à lui  à Paris et lui demanda conseil au sujet de sa vocation.


Avant de mourir dans un naufrage au large des côtes syriennes, Jourdain attira Albert le Grand dans l’Ordre en interprétant dans une homélie le rêve de vocation que celui-ci avait eu la nuit précédente et dont il n’avait parlé à personne.



Envoyé enseigner à Cologne, Albert devint le professeur de Thomas d’Aquin qui plus tard enseigna à Paris avec le jeune dominicain Pierre de Tarentaise qui deviendrait le Bienheureux Pape Innocent V.


Tous dominicains, tous sur le même arbre !